L’association Manalia, définitivement installée au 21 rue Révolution, aura tout loisir de développer une quantité astronomique de projets variés.
Organisée depuis 2015 en collégiale de six présidents et une quarantaine de bénévoles très actifs, on connaît l’association Manalia pour sa réactivité immédiate aux conséquences du confinement de mars 2020. Interpellés par des personnes dépendantes des organismes de secours, les bénévoles de Manalia ont pris le relais.
Homard & Dindon
« On a créé les premiers paniers solidaires en mars 2020, parce que rien n’était organisé, explique Gaëlle Valentin-Konaté, membre très actif de l’association et artiste intermittente depuis 25 ans. Il n’y avait pas de Secours populaire. Les gens se présentaient devant chez Homard & Dindon, qui nous avait prêté le local. Ils nous disaient qu’ils ne trouvaient plus rien à manger pour leur famille, parce que les banques alimentaires avaient fermé. Nous, les bénévoles, on était nombreux. Les producteurs, qui n’avaient plus la possibilité d’écouler leurs produits sur les marchés, nous donnaient leur surplus et on le redistribuait ».
Développer une quantité astronomique de projets variés
Forte de son expérience, l’association est allée plus loin durant le confinement, en dispensant aux enfants des cours d’un genre très artistique. « On a monté Les COOLS, avec une quinzaine de parents, poursuit Gaëlle. On est tous musiciens, plasticiens. On a fait des tonnes d’activités par thématiques, des contes, des créations, des dessins mis en musique ». Désormais définitivement installée au 21 rue Révolution, l’association aura tout loisir de développer une quantité astronomique de projets variés.
« Outre l’approvisionnement alimentaire, l’association est tournée vers l’accessibilité à la culture, l’art et la musique », explique Raphaël Avrillon, l’un des 6 co-présidents. Le local de 120 m², qui demandera deux mois de travaux, accueillera 8 projets : les Paniers Solidaires qui représentent actuellement 600 personnes inscrites, la cantine populaire à destination des jeunes, des ateliers seniors, des ateliers artistiques et d’éveil musical pour les enfants, ainsi qu’un accueil lorsque les parents sont en soirée ou en soins, un espace de répétition musicale, un autre de soins bien-être, un autre encore de création lié au bois et au fer, de boissons fermentées également… Cette véritable petite révolution, qui se fêtera mi-septembre, peut être soutenue par financement participatif.
Redonner vie
Parce que les bénévoles souhaitent redonner vie au quartier, ils ont été fort bien accueillis par les commerçants. « On est venu spécifiquement dans ce quartier parce qu’il a été abandonné, explique Gaëlle Valentin-Konaté. Il y a trente ans, il y avait cinquante deux commerces dans la rue Révolution ». Aujourd’hui, c’est un quartier prioritaire dont certains bâtiments retrouvent de la fraîcheur, de la vie et de la gaieté.
Article paru dans le Midi Libre du 14 Août 2021