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Même pas peur !

Les Paniers Solidaires fêtent leur troisième anniversaire. 

En trois ans, Les Paniers Solidaires auront permis à leurs adhérents de s’inscrire dans une démarche écologique et citoyenne en consommant des produits en vrac, issus de circuits courts et locaux. 

Né à Sète dans l’urgence du premier confinement – ou comment s’approvisionner en produits frais quand les marchés disparaissaient -, ce groupement d’achats citoyen s’est distingué depuis trois ans par son économie solidaire, ses pratiques éco-responsables et son offre de produits de qualité « à prix coûtant ».

« Avec la crise sanitaire, de nombreuses initiatives citoyennes de solidarité alimentaire ont émergé en dehors des circuits traditionnels de l’aide alimentaire. Elles ont inventé de nouveaux modes d’engagement, dessiné de nouvelles formes de citoyenneté alimentaire vers des communs alimentaires », écrit Pauline Scherer, sociologue-intervenante, dans le projet de recherche qu’elle a consacré aux solidarités alimentaires citoyennes.  

En trois ans, Les Paniers Solidaires auront tâtonné, testé, tenté… inventé leur propre mode de fonctionnement – horizontal -, accompagné des foyers en situation de précarité – sans condition -, favorisé une alimentation de qualité – locale, éthique et biologique -, multiplié les initiatives éco-responsables – circuit court, vrac, mutualisation des achats. 

Un espace collaboratif

Depuis deux ans, Les Paniers Solidaires ont pris leurs quartiers à l’Atelier Révolution, tiers-lieu artistique et solidaire, qui abritera à terme un café associatif, une épicerie à prix coûtant, une cantine alternative et une cuisine partagée. Le tout autour d’aliments de qualité, produits localement. 

Dans le cadre de son appel à projets « Nourrir durablement le territoire de Thau », le Syndicat mixte du bassin de Thau (SMBT) a retenu vendredi 17 mars le projet de l’Atelier de se doter d’une cuisine professionnelle. 

L’Atelier Révolution est aussi un lieu culturel, qui soutient les artistes locaux, en organisant des concerts, des ateliers et des expositions. Ce tiers-lieu est porté depuis 2021 par l’association Manalia, collectif d’artistes, d’amoureux de la bonne nourriture, de citoyens engagés. Ensemble, au fil de leurs aventures communes, ils ont imaginé ce lieu : un espace où chacun est contributeur et bénéficiaire.

Itak en concert à l’Atelier Révolution

Le samedi 25 mars, dès 17h, l’association Manalia vous invite à célébrer ensemble les trois ans des Paniers Solidaires à l’Atelier Révolution, 21 rue Révolution, à Sète. En exclusivité : Nico Ripoll, pour sa première sur scène, suivi du rock solaire d’Itak. Et l’on finira en beauté avec le bal forró mené par Sete Ventos. Avec, comme toujours : des bons produits à déguster, de la joie, et peut-être même encore des paillettes !

  • Voir l’article du Midi Libre consacré à l’appel à projet du SMBT, mis en ligne le 17 mars 2023.
  • Voir l’article du Midi Libre consacré aux trois ans des Paniers Solidaires, mis en ligne le 23 mars 2023.
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Projections-rencontre à l’Atelier Révolution

Parler d’alimentation est éminemment politique. La quarantaine de personnes réunies jeudi 26 janvier à l’Atelier Révolution n’aura pas dérogé à la règle. Chercheuses, acteurs locaux de l’aide alimentaire, adhérents des Paniers Solidaires et membres actifs de Manalia ont échangé trois heures durant autour du projet de recherche Solaci (Solidarités alimentaires citoyennes).

Co-porté par Vrac & Cocinas, la chaire Unesco Alimentations du monde et le CIRAD, ce projet visait à caractériser les initiatives citoyennes de solidarité alimentaire menées au fil des confinements dans l’Hérault, en dehors des circuits traditionnels de solidarité.

Six d’entre elles étaient présentées dans le film les engagé.es de Christel Lescrainier : La 5e Saison (groupement d’achats solidaires) et Delivrue (livraison de repas faits maison aux personnes vivant dans la rue) à Montpellier, la conserverie Rue Traversette à St-André-de-Sangonis (laboratoire mutualisé), Le Champ des Possibles à Lodève (cuisine collective dans un centre d’hébergement d’urgence), Les Primeurs solidaires à Agde (jardin solidaire) et Les Paniers Solidaires à Sète.

Les échanges ont suscité de vifs débats, animés avec brio par Frédérique Sonnet, sociologue/musicienne, en présence de Christel Lescrainier, vidéaste et documentariste, Estelle Soufflet, chargée de projet à Vrac & Cocinas, et Pauline Scherer, sociologue-intervenante à Vrac & Cocinas*. 

* Lire l’article scientifique qu’elle a rédigé dans le cadre de ce projet de recherche : Expression et développement de formes de citoyenneté alimentaire : vers des “communs alimentaires” ?

Surprendre les préparateurs des Paniers Solidaires en pleine chorégraphie…

Mais aussi

S’inviter chez une bénévole de Delivrue en pleine préparation d’un repas pour des personnes vivant dans la rue…

Partir avec les membres de La 5e Saison faire la tournée de leurs producteurs…

Deviser avec les jardiniers des Primeurs solidaires sur les mérites respectifs de la tomate du jardin et du supermarché…

S’introduire dans la cuisine du Champ des Possibles pendant la confection d’un repas autour du monde…

Partager l’élan de solidarité du responsable de la conserverie Rue Traversette

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Une brocante solidaire à l’Atelier Révolution

Les Paniers Solidaires organisent dimanche 8 mai à partir de 10h une brocante solidaire à l’Atelier Révolution au 21 rue … Révolution. Pour apporter une touche festive, le groupe Otrio se produira à partir de 16h.

Les sommes récoltées abonderont la caisse de solidarité de ce click and collect local et citoyen, qui distribue depuis deux ans des paniers alimentaires à une trentaine de foyers en situation de précarité. Les Paniers Solidaires, qui sont basés sur un circuit court de distribution à petit prix, permettent de s’approvisionner en légumes, fruits, huiles, fromages, poisson, riz, farines, fruits secs, lentilles, pain… Mais également en produits d’hygiène. 

Article paru dans le Midi Libre du 6 Mai 2022

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Les Paniers Solidaires tournent à plein régime

Ce vendredi, les bénévoles des Paniers Solidaires étaient à pied d’œuvre pour préparer les 160 commandes du jour. Un record. 

Au 21 rue Révolution, la façade est encore en chantier, l’intérieur du lieu aussi. Les bénévoles pèsent et mettent en sachets les produits arrivés en vrac. Ce vendredi, ils sont une dizaine de petites mains à travailler en musique pour faire la mise en place de la commande de l’épicerie solidaire. L’une pèse, l’autre ferme les sachets et pose des étiquettes, au fur et à mesure, les rayonnages éphémères se remplissent.

Une ruche en construction

C’est une ruche en pleine construction. À terme, le QG de l’association Manalia, devrait accueillir un bar associatif, une épicerie solidaire, des ateliers pour enfants et adultes, une salle de répétition de musique, des ateliers de musique… Une cantine pour les enfants, une cuisine à emporter,  une cuisine populaire, une salle de fermentation… Des ateliers bricolage pour apprendre à se servir d’outils, à souder …  Les idées ne manquent visiblement pas pour développer les activités de ce tiers-lieu citoyen. Une ruche à idées solidaires et participatives. Appelons un chat un chat : “C’est vrai que c’est une énorme usine à gaz”, avoue Raphaël. Et il n’a pas encore tout dit. “On veut aussi faire des petits concerts sur les heures d’apéro, avec une vraie place pour les enfants. Donner la possibilité aux parents isolés de faire des activités en ayant un endroit agréable pour leurs enfants.” 

Deux cents produits différents

Pour l’heure la grande mezzanine est à l’état de rêve, les plaques de plâtre sont encore à nu, les sols en béton et les portes et fenêtres laissent circuler l’air extérieur librement. Dans une des pièces en aménagement, l’instigateur de l’aventure, Raphaël Avrillon, armé de listes de produits et d’un surligneur, s’occupe de coordonner les opérations. Amandes, thé parfumé, farine et tout un tas d’autres produits secs sont rangés dans le rayonnage dans de petits sachets en papier craft. “Pour la commande d’aujourd’hui (vendredi 11 février NDLR), nous avons deux cents produits différents, explique-t-il devant les rayons de son stock d’épicier. D’ici ce soir tout sera vide. Les 160 commandes seront retirées”. Les frigos sont pleins de fromages, de glaces artisanales, de viande sous vide. Le maraîcher appelle pour prévenir qu’il lui manque trois choux. “Ce n’est pas un problème, on s’arrangera avec nos propres commandes”, répond Emma, la salariée de l’association embauchée pour développer le projet global. 

“La solidarité, c’est le nerf de la guerre”

“La solidarité, c’est le nerf de la guerre”, affirme Raphaël. Du côté des producteurs, certains font appel à l’association pour écouler certaines marchandises. Pour ce qui est du volet social, c’est tout le montage financier qui laisse une place à la solidarité. Une vingtaine de foyers sont actuellement concernés. “Aujourd’hui nous avons cinq points de distribution dans la ville. L’idée c’est que nous soyons accessibles facilement et donc, pouvoir venir chercher son panier à pied ou à vélo c’est une priorité. Pas en voiture, explique Raphaël. Les déplacements doux font aussi partie de notre philosophie”. Pour récupérer ses courses il faut venir avec son propre panier et les différents contenants pour les produits de nettoyage par exemple.

“On redistribue pour 700 à 800 € par mois de façon solidaire, explique-t-il. Sur les produits nous appliquons plus ou moins 12 % de marge, 4 % vont à la solidarité. On peut faire un don en ligne ou sur place, dans la caisse de solidarité prévue à cet effet. On peut aussi ajouter à sa commande un panier de solidarité, ou verser un pourcentage du montant de sa commande en solidarité”. Quatre entrées sont donc possibles pour être généreux.

Éva Tissot

Article paru dans le Midi Libre du 12 février 2022

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Paniers : la boutique en ligne fait peau neuve

Les Paniers Solidaires ont été imaginés au tout début du premier confinement, aujourd’hui la boutique en ligne fait peau neuve.

Les Paniers Solidaires, ce sont près de 180 produits disponibles en ligne, 28 producteurs référencés, une équipe de 30 bénévoles, et plus de 700 adhérents. Les fonds récoltés lors de la dernière distribution ont permis d’offrir vingt paniers à des foyers en situation de précarité.

Local et respectueux de l’environnement

Depuis 2015, l’association Manalia coordonne ateliers, événements culturels et spectacles vivants dans le but de rendre accessible au plus grand nombre diverses pratiques artistiques. Elle est à l’origine, avec le soutien du collectif Sèt’Ensemble, des Paniers Solidaires. Favorisant les produits issus d’une agriculture locale et respectueuse de l’environnement, l’initiative est née le 27 mars 2020. Dix jours après le début du premier confinement, les premiers paniers de légumes d’une agricultrice de Poussan étaient distribués. L’association se mobilise pour approvisionner ses adhérents et permettre aux agriculteurs d’écouler leur production. En parallèle, une caisse de solidarité fournit en produits frais maraudes, familles dans le besoin et personnes isolées. Au plus fort du confinement, c’est près d’une tonne et demie de fruits et légumes qui sera ainsi distribuée chaque semaine, auxquels viendront s’ajouter la pêche locale et toute sorte de produits de base (farine, œufs, riz, graines et légumineuses). Tout repose sur l’entraide, le bénévolat et la solidarité.

Une nouvelle boutique

La boutique des Paniers Solidaires est ouverte. La prochaine distribution aura lieu le vendredi 11 février. ­ “Cette semaine, on vous réserve encore des surprises. Pour réchauffer vos soirées d’hiver, de la tisane de fruits rouges et du rooibos tropical gingembre, abricot et orange. Et pour épicer vos journées, du cumin, du curry et de l’origan. Surtout, pensez bien à apporter vos bouteilles vides et autres contenants pour récupérer les produits en vrac (lessive, nettoyant, huiles, etc.)”, précise l’association dans un communiqué : “Merci pour votre générosité !”

Les paniers sont à retirer le vendredi à l’Atelier Révolution, au 21 rue Révolution, de 16h à 19h. D’autres points de distribution sont accessibles. La liste est disponible sur le site de l’association. Les commandes se clôturent le jeudi pour une livraison le lendemain.

Article paru dans le Midi Libre du 7 Février 2022

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Paniers : première distribution dans le nouveau local

C’est le vendredi 12 novembre que la boutique rouvre, après quelques semaines d’interruption. 

Les Paniers Solidaires, créés lors du premier confinement par le collectif Sèt’ensemble, continuent leur chemin avec une première distribution qui se déroulera dans leur nouveau local (21 rue Révolution, à Sète), tout juste dallé. De 15 h à 19 heures, ceux qui auront commandé leur panier en ligne pourront venir le chercher. 

D’autres distributions ont lieu également à 17 h chez Micheline (1ter rue Prévôt d’Augier), et 17 h 30 chez Emma (16, rue des Capucines) ou chez Camille (47, chemin des ivrognes), en fonction de l’option choisie. 

Nouveautés à la commande

Les Paniers Solidaires, qui sont basés sur un circuit court de distribution, à petit prix, permettent de s’approvisionner en légumes, fruits, huiles, fromages, poisson, riz, farines, fruits secs, lentilles, pain… Nouveauté : on peut désormais commander également des produits d’hygiène. 

Pour aller plus loin dans sa démarche écologique, l’équipe propose aussi de venir avec ses contenants (boites à œufs, sachets papiers, bocaux, etc. ) pour les remplir directement sur place avec leurs commandes. 

Article paru dans le Midi Libre du 7 Novembre 2021

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Un nouveau local pour l’association Manalia

L’association Manalia, définitivement installée au 21 rue Révolution, aura tout loisir de développer une quantité astronomique de projets variés.

Organisée depuis 2015 en collégiale de six présidents et une quarantaine de bénévoles très actifs, on connaît l’association Manalia pour sa réactivité immédiate aux conséquences du confinement de mars 2020. Interpellés par des personnes dépendantes des organismes de secours, les bénévoles de Manalia ont pris le relais.

Homard & Dindon

“On a créé les premiers paniers solidaires en mars 2020, parce que rien n’était organisé, explique Gaëlle Valentin-Konaté, membre très actif de l’association et artiste intermittente depuis 25 ans. Il n’y avait pas de Secours populaire. Les gens se présentaient devant chez Homard & Dindon, qui nous avait prêté le local. Ils nous disaient qu’ils ne trouvaient plus rien à manger pour leur famille, parce que les banques alimentaires avaient fermé. Nous, les bénévoles, on était nombreux. Les producteurs, qui n’avaient plus la possibilité d’écouler leurs produits sur les marchés, nous donnaient leur surplus et on le redistribuait”.

Développer une quantité astronomique de projets variés

Forte de son expérience, l’association est allée plus loin durant le confinement, en dispensant aux enfants des cours d’un genre très artistique. “On a monté Les COOLS, avec une quinzaine de parents, poursuit Gaëlle. On est tous musiciens, plasticiens. On a fait des tonnes d’activités par thématiques, des contes, des créations, des dessins mis en musique”. Désormais définitivement installée au 21 rue Révolution, l’association aura tout loisir de développer une quantité astronomique de projets variés.

“Outre l’approvisionnement alimentaire, l’association est tournée vers l’accessibilité à la culture, l’art et la musique”, explique Raphaël Avrillon, l’un des 6 co-présidents. Le local de 120 m², qui demandera deux mois de travaux, accueillera 8 projets : les Paniers Solidaires qui représentent actuellement 600 personnes inscrites, la cantine populaire à destination des jeunes, des ateliers seniors, des ateliers artistiques et d’éveil musical pour les enfants, ainsi qu’un accueil lorsque les parents sont en soirée ou en soins, un espace de répétition musicale, un autre de soins bien-être, un autre encore de création lié au bois et au fer, de boissons fermentées également… Cette véritable petite révolution, qui se fêtera mi-septembre, peut être soutenue par financement participatif.

https://www.helloasso.com/associations/association-manalia/collectes/construisons-l-atelier-de-nos-reves

Redonner vie

Parce que les bénévoles souhaitent redonner vie au quartier, ils ont été fort bien accueillis par les commerçants. “On est venu spécifiquement dans ce quartier parce qu’il a été abandonné, explique Gaëlle Valentin-Konaté. Il y a trente ans, il y avait cinquante deux commerces dans la rue Révolution”. Aujourd’hui, c’est un quartier prioritaire dont certains bâtiments retrouvent de la fraîcheur, de la vie et de la gaieté.

Article paru dans le Midi Libre du 14 Août 2021

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Les Paniers soufflent leur première bougie !

Dès le 27 mars 2020, les premiers paniers de légumes d’une agricultrice de Poussan étaient distribués à l’initiative de Sèt’ensemble.

Marchés fermés, consommateurs priés de limiter leurs déplacements, producteurs privés de leurs circuits de distribution : le collectif s’organise pour approvisionner les uns et permettre aux autres d’écouler leur production. En parallèle, une caisse de solidarité fournit en produits frais les maraudes et des familles dans le besoin.

Au plus fort du confinement, c’est près d’une tonne et demie de fruits et légumes qui sera ainsi distribuée chaque semaine, auxquels viendront s’ajouter la pêche locale des petits métiers, les coquillages de l’étang de Thau, et toute sorte de produits de base (farine, œufs, riz, pâtes, graines et légumineuses).

Très vite, l’idée s’impose de mettre en relation directe des petits producteurs avec des citoyens qui cherchent une alternative au “tout supermarché” : de rendre accessible une alimentation de qualité – deux tiers des produits proposés aujourd’hui sont issus de l’agriculture biologique – à prix coûtant, sans intermédiaires ni marges commerciales. Tout repose sur l’entr’aide, le bénévolat et la solidarité. Sont privilégiés les circuits courts et sains.

Peu à peu, des liens se nouent avec des producteurs locaux, des exploitations familiales, des coopératives engagées dans des pratiques vertueuses. Font leur entrée dans les rayons des agrumes de Méditerranée, du fromage AOP, de la charcuterie artisanale…

Depuis cet automne, des “paniers de solidarité” composés de fruits, légumes, œufs, sucre, farine et légumineuse sont destinés à des personnes isolées ou des familles dans le besoin.

Enfin, les Paniers Solidaires relaient les appels en dons en nature lancés par trois associations qui interviennent auprès des plus démunis. Vêtements et produits d’hygiène sont ainsi collectés sur les points de distribution.

À ce jour, ce sont plus de cent produits disponibles en ligne, dont les 2/3 en bio, 27 producteurs référencés, une trentaine de bénévoles et plus de 600 adhérents.

Ils en ont parlé :

Thau info dans un article mis en ligne le 2 avril 2021

L’Ancre dans un article mis en ligne le 26 mars 2021

Hérault Direct dans un article mis en ligne le 21 mars 2021

Le Midi Libre dans un article mis en ligne le 21 mars 2021

le mouvement.info dans un article mis en ligne le 20 mars 2021

Hérault Tribune dans un article mis en ligne le 19 mars 2021

Radio One dans une brève mise en ligne le 19 mars 2021

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À Sète, Bastien et Rabia peuvent compter sur le collectif Sèt’ensemble

Bastien, 33 ans, père de trois enfants et au chômage. Rabia, 65 ans, dit lever le pied après un accident du travail. Tous deux bénéficient des paniers solidaires distribués par le collectif Sèt’ensemble.

Bastien Roussignol, 33 ans, est éducateur sportif de profession. Comme beaucoup de personnes, la crise sanitaire ne lui permet pas de continuer à exercer sa profession.
“Avec le Covid, tous les entraînements ont été arrêtés”, regrette-t-il. Après une séparation difficile, il se retrouve seul avec ses trois enfants dont la plus petite a 1 an et demi. Bénéficiaire de l’allocation adulte handicapé, il est en attente de l’allocation familiale pour ses enfants.
“Je viens de trouver un logement pour moi et mes enfants. J’ai 900 euros d’allocation et une fois que j’ai payé les 600 euros de loyer, il ne reste pas grand-chose”, observe-t-il.
Alors, ce Sétois “pure souche” vient chercher un panier solidaire distribué par le collectif Set’ensemble à l’Open Space. “Je les ai connus grâce à une amie”, précise-t-il. Bastien se dit très inquiet “pour l’avenir des enfants”. 
“La plus petite ne va pas encore à la crèche et pour les deux plus grands, qui ont 7 ans et 5 ans, je n’ai pas les moyens de les mettre à la cantine”, explique-t-il. “Je suis censé reprendre au mois de décembre mais je ne sais pas si ça va être possible”.
Si sa situation ne s’arrange pas, Bastien envisage une reconversion professionnelle. “Je ne sais pas encore dans quoi car mon métier me passionne”, livre le trentenaire.

Convivialité

Bastien se retourne. Pendant que nous discutons, les deux grands jouent avec un ballon de baudruche dans l’Open Space, avec la complicité des membres du collectif.
“Il y a une super ambiance ici, c’est familial, tout le monde est très gentil”. En plus d’un panier garni, ce père au foyer vient chercher une bouffée d’air, un moment de convivialité durant lequel les soucis s’éloignent.
C’est aussi ce qu’apprécie Rabia Varesano, une autre bénéficiaire des paniers solidaires. Sétoise d’adoption depuis 21 ans, elle connaît les membres du collectif Sèt’ensemble depuis le premier confinement, moment où les Paniers Solidaires ont été lancés.
Agent d’entretien de profession, elle a été victime d’un accident du travail au cours duquel elle s’est blessée à la cheville et attend le versement de ses indemnités. Ce qui la met dans une situation compliquée sur le plan financier.
“Le CCAS (Centre communal d’action social, Ndlr) m’a conseillé de prendre ma retraite mais je ne veux pas, pour moi c’est comme si on me condamnait à mort”, martèle-t-elle.
À 65 ans, Rabia veut encore travailler et se sentir active. “Je suis fière de mon travail”, revendique-t-elle avec un regard lumineux.  Avant sa chute sur son lieu de travail, Rabia était déjà dans une situation assez précaire.
“Je travaillais à Monoprix et dans des banques mais ce n’était pas régulier”, relate-t-elle. En plus des paniers solidaires, elle s’est “inscrite aux Restos du Cœur”.
Rabia a découvert les Paniers Solidaires lors du premier confinement. “J’ai demandé par hasard de quoi il s’agissait et ils m’ont dit “s’il reste quelque chose on vous appelle pour venir le chercher”.
Le Collectif Sèt’ensemble a gardé les coordonnées de Rabia et l’a recontactée au début du deuxième confinement. “Un panier me permet de tenir quinze jours”, explique-t-elle. Avant de poser ses valises à Sète, Rabia est née et a vécu au Maroc.
“Je travaillais dans un laboratoire de fabrication de produits cosmétiques, puis j’ai rejoint mon mari en France et je n’ai pas pu retrouver un travail similaire”. Et pour ne rien arranger, “ma propriétaire veut vendre et je dois quitter mon logement, je ne dors pas la nuit, j’ai peur de ne pas retrouver de logement”, confie-t-elle.

Julie Juillaguet

Article paru dans le Midi Libre du 27 novembre 2020

Pour rappel, les Paniers Solidaires proposent des paniers de solidarité que les adhérents peuvent ajouter d’un simple clic à leur commande. Composés de fruits, légumes, œufs, sucre, farine et légumineuses, ces paniers sont destinés à des personnes isolées ou des familles dans le besoin.

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De retour d’une distribution

Vendredi dernier, les Paniers recevaient la visite de Julie Juillaguet, journaliste au Midi Libre, venue rencontrer des bénéficiaires de paniers de solidarité. Le lendemain, elle livrait ses premières impressions dans un édito.

Vendredi soir, devant l’Open Space.

Derrière la chute dans la précarité, l’image de soi qui bascule

Avec la crise sanitaire, de plus en plus de personnes tombent dans la précarité. Outre les angoisses d’ordre matériel, il faut gérer le regard des autres et l’image de soi.

En rentrant  de reportage lors d’une distribution de paniers solidaires, on se dit qu’il faut du courage à ces personnes pour être là et encore plus pour accepter de nous parler. Récit de personnes souvent isolées, qui nous racontent leur situation, comment leur vie a basculé. Perte d’emploi liée à la crise sanitaire, doublée d’une séparation difficile. Et puis, arrive le moment de prendre une photo pour l’article. Ces personnes qui se sont livrées à nous avec une certaine pudeur ont un mouvement de recul.

Effet de miroir

La honte les gagne. Car derrière une vie qui bascule, il a y l’image de soi qui vacille. Passer du jour au lendemain de travailleur actif à personne dans le besoin, dépendante. Une photo dans le journal, c’est un peu comme se retrouver sur la place publique, risquer d’être reconnu par quelqu’un. Et à travers le regard des autres, c’est notre propre image qui, par effet de miroir, nous saute au visage.

Julie Juillaguet

Article publié sur le site du Midi Libre le 21 novembre 2020